Une urgence sanitaire secondaire se profile au Soudan, avec plus de 4,5 millions de personnes exposées au risque de maladies à transmission vectorielle suite à des pluies et des inondations sans précédent, a déclaré vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Les inondations à travers le pays cet été ont touché 875 000 personnes et tué environ 150 personnes, selon le journal.
«Les piscines d’eau stagnantes fournissent plus de sites de reproduction pour les moustiques qui sont des vecteurs de la fièvre hémorragique virale, du chikungunya et du paludisme, où les infections sont en augmentation», a déclaré OCHA.
Le paludisme a atteint des niveaux épidémiques dans 15 des 18 États à la fin septembre, avec plus de 1,1 million de cas signalés. En 2018, le paludisme représentait environ 9% des décès dans les hôpitaux du Soudan, a-t-il déclaré.
Les Nations Unies et les partenaires humanitaires ont distribué 266 kits de santé d’urgence pour soutenir le traitement du paludisme et d’autres besoins de santé, desservant jusqu’à 2,7 millions de personnes pendant trois mois. Cependant, il y a des pénuries importantes de fournitures antipaludiques pour faire face aux niveaux actuels d’infection, avec des difficultés à distribuer des fournitures médicales dans certaines zones inaccessibles en raison des inondations, a déclaré OCHA.
Avant la pandémie du COVID-19, le système de santé soudanais avait déjà été affaibli par des années de faible financement, le manque de personnel et de médicaments essentiels, a-t-il déclaré.
La composante du secteur de la santé du plan de réponse humanitaire 2020 pour le Soudan n’a reçu que 19% de ses besoins de financement jusqu’à présent, et il est urgent de lever environ 25 millions de dollars américains pour les médicaments et fournitures essentiels.
